Résumé des journées nationales 2024 à Roiffé
Le rendez-vous annuel très attendu des Parents, Grands-Parents, Frères et sœurs endeuillés de JPV s’est déroulé, une fois encore, dans l’enceinte du Domaine de Roiffé, situé près de Saumur, au cœur de la Vallée de la Loire les 11-12 et 13 octobre dernier. Il a été organisé cette année par la Région Ile de France.
Ce lieu offrant un cadre majestueux avec ses bâtisses historiques, ses arbres bicentenaires, ces nombreux espaces intérieurs extérieurs apaisants a procuré, le temps d’un weekend, une parenthèse à de nombreux adhérents venus de tout l’hexagone.
Chaque participant a été accueilli avec un cœur, dans une pochette confectionnée par des bénévoles de l’antenne de l’Eure et Loir. Après avoir inscrit le prénom de son enfant, de son frère ou de sa sœur, tous ont été invités à l’accrocher sur un support fabriqué pour l’occasion.
Après le dîner servi, Parents, Grands-parents, frères et sœurs se sont vus proposer, dès le vendredi soir, une soirée théâtrale animée par des comédiens, tous parents endeuillés.
Le samedi matin, la mise en place d’une conférence menée par Jacques Lecompte, Docteur en Psychologie, a été très appréciée par les personnes présentes qui ont profité de son approche très concrète. Initiant ses propos avec son parcours personnel très « cabossé » dans sa jeunesse, il a abordé le thème « après la mort d’un enfant, d’un frère, d’une sœur, quel avenir ? ». Au cours de son intervention il a touché les cœurs de l’auditoire par le développement de sa résilience en évoquant cette anecdote très poétique :
Les oiseaux ont deux manières de s’exprimer : le cri et le chant. Si vous entendez un oiseau chanter avec ardeur dans la froideur hivernale, il y a de grandes chances pour que ce soit un rouge-gorge. Car, contrairement aux autres espèces qui réservent leurs vocalises au printemps, il chante à gorge déployée toute l’année. Belle image de résilience, pour les parents, frères et sœurs endeuillés que nous sommes. Ne crions nous pas, silencieusement, les premiers temps, après le décès de notre enfant, de notre frère ou sœur ? Puis, petit à petits, nous sommes habités, non plus par le vide, mais par une douce et paisible présence intérieure. Bien sûr que nous ne l’oublierons jamais ! Mais, comme les rouges gorges, il me plait à penser que nous pourrons chanter un jour au cœur de l’hiver..
Au cours de l’après-midi, des groupes de partage à thèmes spécifiques se sont tenus, notamment, pour les papas, les mamans solos, les parents endeuillés de leur enfant unique, les frères et sœurs… et des ateliers de sophrologie, sophro-nature, Théâtre, Qi Gong, danse country se sont enchaînés.
La soirée du samedi soir a été clôturée par des chants de Loire et de Sologne, interprétés par le chanteur compositeur Albin Foret.
Le dimanche matin certains ateliers se sont reformés, ainsi que des groupes de parole suivis par deux cérémonies, ouvertes à tous : laïque, organisée par la région de l’Ouest, et religieuse, célébrée par l’Abbé Fernandez.
Avant de se séparer, unis par la douleur partagée qui crée le véritable lien fraternel qui peu à peu se teinte d’espérance, tous se sont rassemblés pour un recueillement en souvenir de nos enfants, frères et sœurs.
Emotion, partage, amitié, moments intenses, belles rencontres, tous ces mots, exprimés par les participants au moment du départ, qualifient ces journées exceptionnelles remplies d’humanité.
J’adresse mes plus sincères remerciements à chacun des acteurs, intervenant, bénévole, pour leur contribution exceptionnelle, leur dévouement et leur soutien qui ont fait de cet évènement une réussite.
Je remercie tout particulièrement les frères et sœurs, discrets et silencieux, qui cette année, ont été plus nombreux à nous rejoindre.
Enfin je dis tout simplement Merci à nos enfants qui nous guident et nous inspirent et qui nous font comprendre l’importance d’un sourire, la qualité de l’existence, la valeur de la vie.
Escorté par nos enfants, frères et sœurs chéris
Bruno MARCHAND
